L’EXAMEN DES YEUX

DÈS L’ÂGE DE TROIS ANS, L’ENFANT PEUT RÉPONDRE À CERTAINS TESTS ET COLLABORER EFFICACEMENT LORS DE L’EXAMEN DE LA VUE, ALORS QUE LES TESTS DE L’ENFANT DE 6 ANS SONT COMPARABLES À CEUX EFFECTUÉS CHEZ L’ADULTE.

Il est évident que les enfants de moins de 3 ans n’ont pas suffisamment d’expérience cognitive pour répondre aux questions typiques de l’examen de la vision et de la santé de l’œil. L’ophtalmologiste ou l’orthoptiste utilisent alors différents tests, impliquant ou non l’usage de gouttes oculaires, afin d’évaluer objectivement l’enfant, sans qu’il ait besoin de répondre. Certaines techniques permettent même l’examen dès la naissance.

Pour obtenir les meilleurs résultats lors de l’examen, suivez ces conseils :

  • Prenez rendez-vous au moment où l’enfant est éveillé et alerte, particulièrement le matin;
  • Documentez les antécédents familiaux de problèmes oculaires pour en parler avec le professionnel (historique de cataracte congénitale, maladies des yeux comme le rétinoblastome, etc.);
  • Documentez les maladies de la mère durant la grossesse, ainsi que les difficultés de l’accouchement;
  • Apportez la liste de médicaments pris par l’enfant de même que les traitements qui ont été appliqués lorsque c’est le cas.

Plus l’enfant vieillit, plus il est sollicité et mis à contribution. Dès l’âge de trois ans, il peut répondre à certains tests et collaborer efficacement lors de l’examen. Les tests de l’enfant de 6 ans sont comparables à ceux effectués chez l’adulte.

CONSEILS PRATIQUES

Afin de développer au mieux la vision de votre enfant, voici quelques conseils pratiques :

  • Éloignez des objets dans la zone de perception du bébé (20-30 cm) de façon à le forcer à aller les chercher;
  • Offrez-lui des jouets colorés, contrastés et texturés;
  • Installez un mobile au-dessus du lit de l’enfant.
Un œil rouge ou gonflé, chez un bébé ou un enfant, est signe d’une infection à 90 % du temps. Cette infection peut être bactérienne (paupières très gonflées, pus et rougeur importante), virale (œil qui larmoie beaucoup, rougeur modérée) ou allergique (yeux qui piquent, chauffent, larmoient et de rougeur faible à modérée). Elle peut aussi faire suite à une grippe, un rhume ou un mal de gorge.

Selon les cas, il existe plusieurs modes de correction adaptés à chaque défaut visuel, à ses différentes conséquences et à l’âge de l’enfant.

LES LUNETTES CONSTITUENT LE MOYEN DE CORRECTION LE PLUS RÉPANDU

Chez l’enfant comme chez l’adulte, on les utilise pour compenser toutes les amétropies — hypermétropie, myopie, astigmatisme —, mais aussi après certaines interventions (cataracte, strabisme) et pour la rééducation.

Lorsque la maman est bien sensibilisée aux bénéfices que son bébé peut en attendre et que les lunettes sont convenablement adaptées, l’enfant de moins d’un an les accepte très bien. Cela devient plus délicat entre un an et deux ans et demi.

Patience. Il faut encourager l’enfant, car le résultat peut être spectaculaire. On voit des petits de 15 mois qui ne marchent pas se mettre à trotter en 8 jours quand on leur donne une paire de lunettes… Plus tard, tout redevient simple, car l’enfant perçoit de lui-même tout le bénéfice apporté par ses lunettes; il se sent mieux dans sa vue, dans sa vie. Dans tous les cas, un tel achat demande du temps et les conseils d’un professionnel compétent. Devant un vrai refus, il faut chercher à comprendre ce qui se passe. L’échec peut venir d’une situation de conflit avec les parents ou de lunettes inconfortables, parce que mal adaptées ou mal centrées… Aujourd’hui, les lunettes pour enfants ont fait d’énormes progrès, tant sur le plan technique qu’esthétique. De même, les opticiens sont de plus en plus nombreux à savoir choisir et adapter le modèle convenant le mieux. De leur côté, les fabricants sont parvenus à en faire des accessoires de mode.

De plus en plus solides, les montures s’adaptent à la morphologie particulière à la première année de la vie : absence d’arête nasale, joues rebondies, oreilles fragiles… Les verres sont incassables et se rayent de plus e n plus difficilement.

La rééducation. La principale technique de rééducation passe par l’occlusion, par exemple à l’aide d’un pansement autocollant adapté. Elle consiste à cacher temporairement le bon œil pour obliger le plus faible à travailler et ramener l’acuité visuelle de l’œil paresseux (celui qui voit moins bien ou celui qui « tourne ») au niveau de celle du bon œil.

Un enfant petit accepte facilement le temps d’occlusion. Plus tard, ce moment peut donner lieu à des « négociations » : câlin, histoire ou promenade contre occlusion… Pendant les 2 ou 3 premières semaines, l’enfant comme la maman ne vivent pas cette séance comme un plaisir, mais, peu à peu, les résultats sont si convaincants que l’un et l’autre acceptent ce mode de rééducation. Pour certaines formes de strabisme ou de difficultés des mouvements oculaires, un opticien, une orthoptiste ou les parents peuvent aider un œil à se redresser par une gymnastique adaptée de seulement quelques minutes par jour.