Coronavirus – Conseils aux voyageurs

Toutes les recommandations sanitaires sont diffusées et réactualisées en temps réel sur le site www.gouvernement.fr

Pour toute information générale sur le coronavirus, le numéro vert national est désormais accessible 24h/24 au 0800 130 000 (appel gratuit).
En cas de symptômes médicaux (toux sèche, fièvre), le bon réflexe est de rester chez soi, d’éviter les contacts et d’appeler un médecin avant de se rendre à son cabinet.

Vous pouvez également bénéficier d’une téléconsultation. Si les symptômes s’aggravent avec des difficultés respiratoires et signes d’étouffement, j’appelle le 15.
Les tests de dépistage du coronavirus sont effectués après avis médical et évaluation d’un risque de contamination par un médecin ou un épidémiologiste.

Chacun est invité à adopter en particulier les gestes barrières (voir affiche çi-dessous) qui permettent de se protéger et de protéger les autres.

 

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Assises départementtales des maladies neurodégénératives

Maladie d’Alzheimer, Parkinson, Sclérose en plaques…

En Occitanie ces maladies chroniques et invalidantes concernent aujourd’hui près de 80000 patients mais aussi leurs proches qui les accompagnent au quotidien.

Le plan maladies neurodégénératives 2014-2019 invite à communiquer, diffuser et partager les bonnes pratiques et celles plus innovantes auprès des professionnels et des familles.

En juin dernier des assises régionales à Toulouse qui ont réuni plus de 900 participants ont été organisées par l’ARS.

Après le succès de cette journée, la dynamique dans chaque département au plus près des patients, des aidants et des professionnels se décline par un débat public qui se tiendra de

13 H 30 à 17 H 30 les :
6 juin à MONTGAILHARD en Ariège
7 juin à MONTESQUIEU VOLVESTRE en Haute Garonne
13 juin à THUIR dans les Pyrénées Orientales
14 juin à LABASTIDE MURAT dans le Lot
18 juin à NARBONNE dans l’Aude
21 juin à NIMES dans le Gard
1er juillet à RODEZ dans l’Aveyron
5 juillet à TARBES dans les Hautes Pyrénées
8 juillet à MONTPELLIER dans l’Hérault
27 septembre à MENDE en Lozère

S’agissant des départements du GERS, TARN et TARN et GARONNE, les dates des débats publics vous seront transmises ultérieurement.

Les modalités d’inscriptions à ces débats vous parviendront très prochainement.

Dans cette attente,  nous vous invitons d’ores et déjà à inscrire ce rendez-vous dans votre agenda.
Nous comptons sur votre participation et nous vous remercions de diffuser cette invitation très largement.

M. Pierre RICORDEAU, Directeur Général Agence Régionale de Santé

Professeur Michel CLANET, Membre Fondateur du Pôle MND, Président du comité de suivi du PMND

 

L’AVC ou Accident Vasculaire Cérébral

1   Cliquer sur l’image pour accéder au Flyer AVC réalisé par l’URPS IDF. Une réalisation de Laurence Delannoy, Nadine Jaulin et Laurence Pache

 

 

 

 

 

LE RÔLE DE L’ORTHOPTISTE

Le bilan orthoptique permet d’analyser les éléments sensoriels et oculomoteurs puis d’évaluer leur mise en jeu fonctionnelle dans les trois principaux rôles de la vison : la communication, la saisie de l’information, l’organisation du geste.

En complément de son bilan et/ou sur prescription initiale, l’orthoptiste peut être amené à réaliser des examens complémentaires d’exploration fonctionnelle : périmètrie, campimétrie et déviométrie. Le diagnostic orthoptique permettra aux médecins de compléter leur diagnostic médical et, aux autres professionnels intervenant auprès du patient, de prendre en considération les incapacités secondaires à l’origine par exemple d’une orientation du regard préférentielle, d’une attitude de tête décompensation, de la nécessité d’une occlusion…La prise en charge a pour but la récupération quand cela est possible et/ou la compensation du déficit afin de limiter la perte d’autonomie, mais aussi d’améliorer la qualité de vie, de permettre la reprise d’une activité professionnelle et d’éviter les complications secondaires liées au risque de chute.

LA PRISE EN CHARGE DES AVC CONCERNE L’ENSEMBLE DE LA FILIÈRE DE SOINS

Les voies visuelles intracrâniennes représentent plus du tiers du volume des hémisphères cérébraux, les troubles visuels chez les patients victimes d’un AVC sont donc fréquents. Pourtant ils sont souvent sous-évalués, et sont à l’origine d’un handicap invisible dont les conséquences fonctionnelles sont sous-estimées.

C’est pourquoi, le bilan orthoptique doit faire partie intégrante de l’évaluation en cas de séquelles

visuelles et/ou de gêne fonctionnelle

LES DIFFÉRENTS TYPES DE TROUBLES VISUELS QUE LE BILAN ORTHOPTIQUE PERMET D’OBJECTIVER

En cas de lésions sur les voies visuelles afférentes :

  • Baisse d’acuité visuelle monoculaire ou binoculaire.
  • Déficits du champ visuel (hémianopsies, quadranopsies, scotomes centraux..).

En cas de lésion sur les voies visuelles efférentes :

  • Déficits oculomoteurs.
  • Atteintes de la motricité conjuguée.
  • Paralysies oculomotrices.
  • Paralysies de fonctions.

En cas de lésion centrale :

  • Troubles neuro-visuels :
  • Troubles perceptifs
  • Cécité corticale
  • Agnosies visuelles
  • Troubles visuo-spatiaux (héminégligences…)

LES CONSÉQUENCES D’UN DÉFICIT VISUEL

Elles sont multiples et variées, en fonction de la localisation de la lésion.

  • Troubles généraux
  • Céphalées, fatigue visuelle, perte d’efficience.
  • Troubles oculaires
  • Yeux irrités, larmoiements et/ou sécheresse oculaire.
  • Troubles visuels
  • Vision floue, double, difficultés de mise au point…
  •  Diplopie
  • Torticolis de compensation.
  • Fermeture d’un oeil.
  • Trouble majeur de la localisation visuelle.
  • Maladresse gestuelle et risques de chutes, etc.
  • Amputations du champ visuel périphérique et/ou central
  • Suppression de la vision d’alerte (risques accrus de chutes, de chocs, de vertiges)
  •  Altération des référentiels spatiaux
  • Difficultés d’exploration
  • Difficultés de lecture (retour à la ligne et/ou anticipation)
  • Baisse de vision pouvant aller jusqu’à une déficience visuelle (basse vision selon la CIH 2)

 

RECOMMANDATIONS DE LA Haute Autorité de Santé (HAS)

Le bilan doit permettre d’évaluer l’état clinique du patient, le niveau de récupération fonctionnelle mais également de faire une synthèse de ses déficiences et des incapacités secondaires.

Les troubles de la vision – La réfraction

Souvent, les patients confondent deux éléments très différents, la vision et la réfraction.

La vision correspond à ce que le patient voit, et est exprimé en dixièmes. Une vision est considérée comme normale quand le patient lit 10/10ème sur le tableau. Il s’agit là d’une valeur moyenne, et pas du tout un maximum. Les enfants arrivent souvent à 15/10ème ou plus. Une mauvaise vision correspond à 1 ou 2/10ème par exemple.

On évalue toujours la vision dans les meilleures conditions possibles, c’est à dire avec lunettes si elles sont nécessaires. La vision sans correction n’a que peu d’intérêt.

Quand on vous demande à quelle vitesse vous courrez, c’est toujours avec des chaussures, et pas pieds-nus ! C’est la même chose pour la vision. Donc la seule acuité visuelle intéressante est l’acuité avec correction (lunettes ou lentilles).

La réfraction est la puissance des verres de lunettes nécessaire pour obtenir une vision aussi bonne que possible.

Quelqu’un qui n’a pas besoin de lunettes pour lire 10/10ème est dit « emmétrope ».

La myopie : Un patient qui est myope a un œil un peu trop long, donc l’image se forme devant la rétine et il verra flou de loin. Pour le corriger, il aura besoin de verres concaves, divergents, négatifs. On parle par exemple de myopie de -2,00 dioptries.

Ce n’est pas en regardant les lunettes de quelqu’un qu’on peut savoir quelle est sa vision.

En principe il devrait avoir 10/10ème avec sa correction, mais ce n’est pas toujours le cas (maladie oculaire, oeil faible de naissance…). Une règle ancienne des ophtalmologistes rappelle « 10/10ème ou un diagnostic ». Il suffit d’une faible myopie pour être très gêné. Ainsi un myope de -0,50 dioptrie ne voit que 5/10ème sans lunettes, mais bien sûr 10/10ème avec sa correction.

Quand un patient à une myopie qui augmente, par exemple -2,50 dioptries, puis -3,25 dioptries un an après, cela ne veut pas dire que sa vision baisse. Sa vision sera toujours la même, mais avec des verres un peu plus forts.

En revanche, ce qui est grave, c’est lorsque le patient a une vision qui baisse. Cela peut être dû à une maladie de la rétine, une cataracte, une tumeur. Si il a 2 ou 3/10ème avec sa correction et qu’elle ne peut pas être amélioré par des verres.

L’hypermétropie : le patient qui est hypermétrope a un oeil un peu trop court, donc l’image se forme derrière la rétine. Il va être gêné de loin et de près sans lunettes, mais si le patient est jeune, il a la capacité d’accommoder, c’est à dire de « forcer » pour ramener l’image sur la rétine. Il arrivera à voir net au prix d’un effort et cela risque d’entraînera des maux de tête, un inconfort dans le travail ou devant l’ordinateur. Il faut se méfier des examens qui concluent que tout va bien quand la vision est de 10/10ème sans correction, car le sujet peut être hypermétrope depuis des années.

L’hypermétropie chez les enfants doit absolument être connue, donc dépistée. Comme dit plus haut, on peut parfaitement avoir une acuité visuelle de 10/10emes et être hypermétrope. Un enfant hypermétrope ne se plaindra jamais de rien, mais un de ses yeux risque de se mettre au repos et ne fonctionnera pas et à terme, il risque d’avoir une baisse de l’acuité visuelle appelée amblyopie. Cette amblyopie peut parfois être accompagnée d’un strabisme constant ou même intermittent (le soir ou à la fatigue). Le travail avec l’orthoptiste permettra de rééduquer cet œil faible et finalement d’obtenir une bonne vision des deux côtés.

L’astigmatisme : Un patient astigmate a des yeux un peu « aplatis », ce qui va troubler la vision de loin et de près. Il faut des verres spéciaux pour corriger ce défaut. On peut être astigmate et myope ou bien astigmate et hypermétrope.

La presbytie : Un patient presbyte a des difficultés à lire de près, à partir de 45 ans (en moyenne). Le vieillissement naturel de l’œil (et du cristallin) fait que l’accommodation qui permettait la mise au point en vision de près (comme celle d’un appareil photo quand on veut prendre une photo proche) faiblit et la mise au point ne se fait plus correctement. On peut bien sûr être myope, hypermétrope et/ou astigmate en plus. On adapte en principe des verres progressifs pour n’avoir qu’une paire de lunettes. Les myopes voient très bien de près sans lunettes, les hypermétropes sont gênés très tôt, vers 42 ans pour la lecture.

Le strabisme

Pour plusieurs, le strabisme est surtout un problème de nature esthétique qui doit être corrigé. Or, le strabisme non traité entraîne généralement des conséquences graves pour la vision. En effet, chez les personnes dont les yeux sont bien alignés, chaque oeil transmet une image distincte au cerveau, et celui-ci les fusionne en une seule image. C’est la vision binoculaire. Chez les strabiques, les cellules responsables de la vision binoculaire sont généralement touchées, car lesyeux ne sont plus alignés. Le cerveau ne peut fusionner les deux images qu’il reçoit. Par conséquent, la personne strabique voit double. Chez le jeune enfant, pour éviter cette vision double, le cerveau utilise un seul oeilet ne reçoit ainsi qu’une image. L’oeil négligé peut devenir paresseux, ou amblyope (voir l’encadré), et la personne strabique peut perdre presque complètement la vision de cet oeil.
Touchant de 2 % à 4 % de la population, le strabisme peut être présent à la naissance (strabisme congénital), mais il peut aussi apparaître après l’âge d’un an (strabisme acquis).

Différentes  formes de strabisme : 
Strabisme convergent

  • déviation de l’oeil (ou des deux yeux) vers le nez ;
  • représente 90 % de tous les cas de strabisme ;Strabisme
  • peut être congénital ;
  • s’il est acquis, il apparaît généralement avant l’âge de trois ans.

Strabisme divergent

  • déviation d’un oeil vers l’extérieur, tandis que l’autre regarde devant ;
  • peut toucher les deux yeux en alternance chez l’enfant ;
  • rarement congénital ;
  • strabisme acquis, généralement observé après l’âge d’un an ;
  • déviation de l’oeil plus manifeste lorsque l’enfant est distrait ou fatigué et, surtout, lorsqu’il regarde au loin, par exemple lorsqu’il regarde la télévision (la plupart du temps, il a les yeux droits, par exemple, lorsqu’il regarde ses doigts ou son biberon) ;
  • déviation de l’oeil vers l’extérieur habituellement intermittente, ce qui a l’avantage de maintenir la fonction de chaque oeil et de préserver la vision binoculaire.

Strabisme vertical

  • déviation d’un oeil vers le haut ou vers le bas, tandis que l’autre, normal, regarde devant ;
  • forme rare de strabisme ;
  • généralement associé à un strabisme convergent ou divergent.

Pseudostrabisme

  • impression de strabisme convergent, surtout lorsque l’enfant regarde de côté, causée par une racine du nez trop large ;
  • touche 20 % des enfants ;
  • fausse impression ayant tendance à diminuer avec la croissance du visage.

Origine des strabismes :

L’ Hérédité  : elle est la cause de la majorité des cas de strabisme.

Cause inconnue : il est possible qu’un bébé soit atteint de strabisme même si aucun cas connu n’a été trouvé dans la famille. Dans ce cas, les descendants seront plus susceptibles d’être atteints de strabisme. Myopie, hypermétropie ou astigmatisme non corrigés : sans qu’ils soient la cause du strabisme, la p

résence de l’un ou de l’autre de ces troubles de la vision peut aggraver l’angle de déviation d’un strabismeexistant chez un enfant plus âgé ou chez un adulte. Cécité ou perte tardive de la vision : la perte de vision d’un oeil chez l’adulte entraîne habituellement une lente déviation de cet oeil vers l’extérieur (strabismedivergent), puisqu’il n’est plus relié à l’autre par la vision binoculaire. Chez l’enfant, c’est plutôt un strabisme convergent que l’on observe dans des cas de perte de vision d’un oeil, telle que celle entraînée par une cataracte dans un oeil (opacité totale ou partielle du cristallin), une taie cornéenne (tache opaque de la cornée, constituée par une cicatrice à la suite d’une inflammation ou d’un traumatisme), une chorio-rétinite (inflammation de la membrane de l’oeil et de la rétine), une atrophie optique, une malformation congénitale ou une tumeur de la rétine (rétinoblastome). Paralysie des muscles des yeux : elle peut être due, entre autres, au diabète, à une tumeur cérébrale, à une hypertension intracrânienne, à la sclérose en plaques ou à une autre maladie neurologique, ou encore à une infection virale.

Faire le test de l’occlusion Comme parent, un test simple pour détecter un oeil amblyope chez votre enfant dès l’âge de six mois est de lui couvrir un oeil de la main tout en lui montrant un objet qui l’intéresse, puis de répéter le geste pour l’autreoeil. Si l’occlusion d’un oeil entraîne une vive réaction (gesticulations, cris), il est possible que l’oeildécouvert soit amblyope. Votre enfant devrait alors être vu rapidement par un médecin. Ne pas s’inquiéter des déviations oculaires passagères survenant chez le nourrisson Chez les bébés, avant l’âge de six mois, il est fréquent d’observer une déviation passagère des yeux, divergente ou convergente. Ce léger problème de coordination, considéré comme normal, peut survenir lorsque l’enfant s’endort ou qu’il est nourri au biberon. Les yeux peuvent alors être à demi-fermés, et l’on peut observer une tendance des yeux à dévier. Cette déviation disparaît lorsque l’enfant est bien réveillé. Observer des photographies Examinez les photos de votre enfant et plus particulièrement la position des reflets lumineux créés par le flash dans les yeux. Des reflets lumineux non symétriques indiquent que votre enfant fait peut-être du strabismeRéfléchir à ses antécédents familiaux Si des cas de strabisme sont connus dans la famille, votre enfant présente un risque plus élevé de devenir strabique et devrait être suivi de près. Faites examiner ses yeux même si vous n’avez encore rien remarqué d’anormal à cet égard. Se montrer critique envers les traitements alternatifs. De nombreux pseudothérapeutes peuvent prétendre éviter une chirurgie à votre enfant et guérir le strabisme par des moyens contestables, tels que des manipulations crâniennes. Demandez-vous si la communauté scientifique accorde du crédit à un type de traitement particulier avant d’y soumettre votre enfant.

La vue des bébés

LES BÉBÉS NE VOIENT PAS PARFAITEMENT À LA NAISSANCE. ILS NE PERÇOIVENT PAS LES RELIEFS ET NE VOIENT PAS TRÈS LOIN. VOICI TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR AU SUJET DES YEUX DE VOTRE BÉBÉ.

Quand un bébé naît, il regarde les objets fixement et les parents se demandent souvent ce qu’il observe avec autant d’intérêt. Est-il en train de réfléchir à quelque chose ou est-ce qu’il regarde dans le vide? L’information qui suit vous aidera certainement à vous mettre dans la peau d’un bébé plus facilement, et vous constaterez qu’il ne voit vraiment pas les choses du même œil que vous.

À LA NAISSANCE

Commençons par dire qu’un bébé n’est pas aveugle à la naissance, mais qu’il ne voit pas bien loin. En fait, il ne voit qu’à une distance d’environ 20 cm, juste assez loin pour distinguer le visage de sa mère qui le nourrit. C’est normal que sa vision ne soit pas encore parfaite, puisque la vue est le dernier sens qui se développe. En effet, un bébé ne commence à percevoir la lumière qu’au septième mois de sa vie utérine, et seulement la lumière très vive.

Au tout début de sa vie, un bébé a à peine 0,5 dixième d’acuité visuelle et ne perçoit pas les couleurs, les distances ou le relief. C’est dire si le monde qui l’entoure est différent de ce que nous pouvons nous imaginer! Il développera tous ces aspects longtemps après sa naissance et son sens de la vue continuera de se développer jusqu’à son deuxième anniversaire.

LA PERCEPTION DE LA COULEUR

À la naissance, les bébés ne perçoivent pas les couleurs et ne peuvent apprécier que les contrastes forts entre les couleurs foncées et celles qui sont plus pâles, qui se traduisent en noir et blanc. Ceci s’explique par le fait que la rétine des nouveau-nés n’a pas encore tous les pigments qui lui permettraient de percevoir les variantes du spectre. Ces pigments qui prennent de la maturité au cours de ses premiers mois de vie sont aussi responsables de la couleur de l’iris. Ainsi, l’absence de certains pigments à la naissance explique le fait que tous les bébés naissent avec les yeux bleus.

La perception des couleurs s’acquiert avec le temps. Vers trois mois votre bébé commence à percevoir le rouge et le vert, puis le bleu et le jaune s’ajoutent à sa palette. Vers quatre mois il distingue les différentes teintes. Il peut distinguer le vert forêt du vert lime, par exemple. Entre 6 et 12 mois, il perçoit les couleurs comme le font les adultes.

LE DÉVELOPPEMENT DE LA VUE SEMAINE APRÈS SEMAINE

À 4 semaines, il suit des yeux les objets qu’on fait bouger près de son visage.

À 6 semaines, il suit des yeux les personnes, les objets et les animaux qui bougent plus loin dans la pièce.

À 8 semaines, il continue de suivre un objet en mouvement sur plus de 90°.

À 10 semaines, il perçoit la différence entre les objets concaves et les objets convexes.

À 3 mois, il suit un objet de gauche à droite et de droite à gauche. Il accroche du regard les objets qui bougent en tournant la tête. Il reconnaît le vert et le rouge et la courbure de son cristallin s’adapte à la distance encore mieux que chez les adultes.

À 4 mois, il différencie les teintes d’une même couleur et voit clairement à un mètre de lui.

Entre 4 et 6 mois, ses yeux superposent les images et il commence à percevoir les reliefs et les distances. Cette nouvelle habileté en trois dimensions l’aide à attraper les jouets qu’il convoite.

À 6 mois, il cherche à mieux voir ce qui l’intéresse en changeant de position.

À 8 mois, ses yeux ont pris leur couleur définitive.

À 12 mois, il peut suivre du regard un objet en déplacement rapide.

À 18 mois, il s’intéresse aux images dans les livres.

À 2 ans, son acuité visuelle est normale.

LA LUMIÈRE

Pour un nouveau-né, les deux choses les plus intéressantes à regarder, après le visage de ses parents, bien entendu, sont les variations de lumière et les nouvelles images. Par contre, même s’il apprécie les jeux de lumière, il est encore très sensible à l’intensité de la lumière et voudra probablement fermer ses yeux s’il est soumis à une lumière forte. C’est pour ça qu’au tout début, vous avez l’impression qu’il préfère une lumière légèrement tamisée…

QUOI SURVEILLER?

Si votre enfant louche après six mois, si ses yeux coulent beaucoup, s’il ne suit pas les objets en mouvement, s’il fonce dans les objets ou s’il cache ou ferme un de ses yeux régulièrement, n’hésitez pas à consulter un ophtalmologiste ou un orthoptiste. Il existe des tests pour les tout-petits et la plupart des problèmes ophtalmologiques peuvent être réglés s’ils sont détectés tôt.